Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine a révélé que les patients atteints dun cancer rectal de stade 2 ou 3 qui ont reçu une chimiothérapie et une radiothérapie avant la chirurgie étaient moins susceptibles davoir une récidive que les patients qui ont reçu une chimiothérapie et une radiothérapie après la chirurgie.1
Les chercheurs ont étudié plus de 800 patients atteints dun cancer rectal de stade 2 et de stade 3. Environ la moitié a reçu une chimiothérapie et une radiothérapie (chimioradiothérapie) avant la chirurgie et lautre moitié a reçu une radiochimiothérapie après la chirurgie. Un suivi des patients quatre ans après le traitement a révélé un bénéfice clair pour le groupe avant la chirurgie.
Une étude montre moins de récidive locale
Plus précisément, 6 % des patients qui ont reçu une radiochimiothérapie avant la chirurgie ont eu une récidive locale, contre 13 % des patients qui ont reçu une radiochimiothérapie après la chirurgie. Les patients du groupe avant la chirurgie ont également subi moins deffets secondaires du traitement, comme la diarrhée et le rétrécissement de lintestin où il avait été reconnecté après lablation de la tumeur. Il a permis daugmenter le taux de préservation du sphincter chez les patients atteints de tumeurs basses. Les chercheurs nont pas non plus constaté daugmentation de la progression tumorale en retardant la chirurgie pendant les 12 semaines de prétraitement et de récupération dans ce groupe.
Le traitement administré était une radiothérapie cinq fois par semaine pour un total de 5,5 semaines. La chimiothérapie administrée était le fluorouracile pendant les première et cinquième semaines de radiothérapie. Pour le groupe de traitement préopératoire, la chirurgie était prévue pour six semaines après la fin du traitement. Les deux groupes ont reçu quatre autres cycles de fluorouracile après la chirurgie.
Aucune différence dans les taux de récidive à distance et la survie globale
Bien que le moment du traitement ait fait une différence pour les effets secondaires et les taux de récidive locale, il ne semblait pas faire de différence en ce qui concerne la survie globale ou la possibilité que le cancer se propage à une autre partie du corps. Le taux de récidive à distance était le même pour les deux groupes.
Ce que cela signifie pour vous
Si vous êtes sur le point de subir une intervention chirurgicale pour un cancer du rectum de stade 2 ou de stade 3, il est désormais normal de recevoir une chimiothérapie et une radiothérapie avant la chirurgie plutôt quaprès. Grâce à cette recherche, cela pourrait réduire de moitié vos chances de récidive locale et améliorer votre qualité de vie globale pendant et après le traitement.