Lorsque les scientifiques effectuent certains types détudes prospectives, ils mesurent ce temps en années-personnes ou en mois-personnes. (Les études prospectives sont des études qui suivent un grand groupe de personnes au fil du temps.) Les années-personnes et les mois-personnes sont des types de mesure qui prennent en compte à la fois le nombre de personnes participant à létude et le temps que chaque personne y consacre. Par exemple, une étude qui a suivi 1 000 personnes pendant 1 an contiendrait 1 000 années-personnes de données. Une étude qui a suivi 100 personnes pendant 10 ans contiendrait également 1000 années-personnes de données. La même quantité de données serait collectée, mais elle serait collectée sur moins de personnes étudiées pour un suivi plus long
Analyse de survie
Les années-personnes et les mois-personnes sont souvent utilisés comme mesure du temps dans les études qui analysent leurs données à laide des courbes de Kaplan-Meier.1 Ceci est également connu sous le nom d« analyse de survie ». Lanalyse de survie permet aux scientifiques destimer combien de temps il faut à la moitié dune population pour avoir subi un événement. On lappelle analyse de survie parce que la technique a été initialement développée pour examiner comment divers facteurs ont affecté la durée de vie. Cependant, aujourdhui, lanalyse de survie est utilisée par des chercheurs dans un certain nombre de domaines, de léconomie à la médecine. Lanalyse de survie est plus tolérante pour certains types de problèmes de données que dautres types danalyse. En particulier, il est assez indulgent pour les personnes perdues de vue. Cest parce quils peuvent encore consacrer du temps à létude, même sils partent sans vivre dévénement.
Études sur les MST utilisant des années-personnes
Un certain nombre détudes de recherche portant sur les maladies sexuellement transmissibles ont utilisé les années-personnes comme composante de leurs analyses. Quelques exemples sont décrits ci-dessous :
- Une étude de 2015 a examiné si linfection par lhépatite C (VHC) augmentait le risque de thrombose veineuse profonde (TVP) et ses conséquences sur la santé.2 Létude a révélé que linfection par le VHC augmentait le risque de TVP mais pas le taux dembolie pulmonaire (caillots sanguins poumons.)
- Une étude de 2014 a examiné la fréquence à laquelle les personnes vivant avec le VIH sont des non-progresseurs à long terme.3 Létude a révélé que même si les personnes atteignent 10 ans après linfection sans progresser, la plupart dentre elles finiront par évoluer vers le SIDA sans traitement.
- Une étude de 2013 a démontré que les femmes qui se présentent pour un traitement contre linfertilité sont moins susceptibles de tomber enceintes, sans FIV, si elles sont positives à la chlamydia que si elles ne le font pas.4
Le temps est un élément important dans toutes ces études. Dans létude sur linfertilité, peu importe que les femmes tombent enceintes, le temps que cela prend compte. Lassociation avec le temps est encore plus explicite dans létude sur le VIH. Il voulait savoir combien de temps il fallait aux gens pour passer du VIH au sida.